dimanche 24 mai 2009

Dans les champs d'OGM, les mauvaises herbes font de la résistance

Par Jean Etienne, Futura-Sciences

100 millions d'hectares de plantes OGM ont été cultivées dans le monde en 2006, dont 75 % partagent la même caractéristiques : elles sont résistantes au glyphosate , un désherbant total. Mais un constat alarmant vient d'être révélé : les mauvaises herbes deviennent, elles aussi, résistantes au glyphosate.

Comment cela est-il possible ? Lorsqu'en 1980 la société Monsanto a mis au point ce gène de la résistance et l'a implanté dans diverses plantes, notamment le maïs, le soja, le coton, le colza, la betterave et la luzerne, cela a été considéré comme une véritable bénédiction par les agriculteurs qui pouvaient ainsi éviter de répandre de coûteux herbicides sélectifs sur leurs récoltes, et le remplacer par le glyphosate, meilleur marché. La vingtaine de produits utilisés jusqu'alors sont pratiquement tombés en désuétude, tandis que la quantité de glyphosate pulvérisée annuellement passait de 4500 à 45000 tonnes. Bien entendu, l'innocuité de cet herbicide envers les plantes OGM donnait aussi la possibilité d'augmenter considérablement les doses pour un effet encore plus efficace sur les plantes parasites, astuce qui n'échappa pas aux cultivateurs…

Mais l'avenir s'assombrit quelque peu. Pour certains, le temps tourne même à l'orage car on découvre de plus en plus d'exemples où des plantes sauvages ont développé une forme de résistance au glyphosate. Le phénomène ne s'est pas encore généralisé mais s'étend de façon alarmante, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil, en Argentine et en Chine, et surtout en Australie où les autorités considèrent que cette évolution deviendra un problème majeur d'ici trois ou quatre ans.

L'Europe échappe complètement au problème, la culture d'OGM résistants au glyphosate y étant interdite. Ce qui fait dire à certains que le Vieux continent pourrait devenir dans un proche avenir un réservoir de plantes saines… Toutefois, des cas de résistance locaux ont été constatés en certains endroits où ce désherbant est utilisé, comme les vignobles et oliveraies du bassin méditerranéen, dénonce Christian Gauvrit, spécialiste des herbicides à l'Inra de Dijon.

La mutation des plantes parasites semble donc bien être une forme de défense naturelle face à une agression. En 1997 pourtant, la revue spécialisée américaine Weed Technology avait affirmé dans ses colonnes que "Les mutations qui confèrent la résistance au glyphosate sont tellement complexes qu'elles ne sont pas susceptibles d'être copiées par la nature". Nature aux réactions une fois de plus sous-estimées, comme on peut le constater aujourd'hui…

Mais les semenciers n'entendent pas en rester là. C'est ainsi que Monsanto travaille à la mise au point de plantes OGM résistantes à un autre herbicide, le Dicamba, et promet une commercialisation d'ici quatre ou cinq années. Seule ombre au tableau, celui-ci est beaucoup plus toxique que le glyphosate (dont la dose létale est de 0,2 gramme) et aussi moins efficace, ce qui pourrait contraindre à une utilisation à plus forte dose.

(Source originale : Science)

Note

Le glyphosate est commercialisé sous plusieurs noms, dont le plus connu est le Roundup. Il s'agit d'un herbicide efficace, pratique et sans doute moins dangereux que d'autres pesticides. Néanmoins, ses effets toxiques pour l'homme sont évidents, ainsi que les nombreux impacts négatifs pour la faune et la flore sauvages. Une étude effectuée en Californie, dans le programme de suivi des maladies causées par les pesticides, a démontré que les herbicides à base de glyphosate étaient la 3ème cause de maladie chez les agriculteurs et la première chez les gestionnaires d'exploitation.

(La source de cette note émane de Pan Belgium, un réseau regroupant plus de 600 ONG réparties dans le monde et dont le but est de lutter contre l'utilisation irrationnelle de pesticides dangereux.)

mercredi 20 mai 2009

PROCHAINE REUNION DU COLLECTIF LE MERCREDI 10 JUIN A 18H30 - SALLE ROUGE VIE ASSOCIATIVE

Ordre du Jour
- Adhésion à Un + Bio
- Présence systématique de la Presse (La Provence, Vaucluse matin) ?
- Point Barjac du 5 mai, réunion avec l'intercommunalité, réunion d'information du 11 mai
- point d'avancement BLOG
- article sur le collectif dans le prochain CITE DES SORGUE
Actions à venir :
- 28/05 Conseil intercommunautaire
- Appel du 18 juin, quelles actions sur la commune ?
Merci à tous d'essayer de venir nombreux à cette prochaine réunion du collectif. Encore une fois il n'est pas toujours facile de se libérer mais la réussite de ce projet dépend de notre implication et du travail en commun avec la municipalité.
Objectif 50% de BIO dès 2011 (cad dans 18 mois)

CR réunion d’information du 11 mai 2009 - Salle vie associative 18h30


25 personnes présentes environ

Intervention de Constance Lafourcade du collectif Biograndir qui rappelle la création du collectif ainsi que les 3 objectifs

1 alimentation saine pour la santé des enfants

Préserver l’environnement et la biodiversité

Participer au développement local

Constance introduit les personnes qui interviendront à cette réunion : collectif, mairie, élue, interco

Patricia Sanquer (responsable du service scolaire) fait un récapitulatif sur le fonctionnement actuel de la restauration scolaire

2 cuisines centrales,

maintien de la liaison chaude : les repas sont transportés du point de distribution au point de ravitaillement à pas moins de 65°

1200 repas quotidien

Elle fait également un point sur la nature des marchés actuels à savoir que la municipalité se doit de proposer des marchés publics alimentaire car elle dépasse les 180K euros de denrées alimentaires/an. Les marché sont concluent sur une durée d’1 an voire 2. Les fournisseurs répondent à des cahiers des charges précis ou la mention SANS OGM apparait. Le choix des fournisseurs est discuté par la suite en commission.

Un représentant des parents d’élèves soulève de réels problèmes dans la préparation des repas dans une des cuisines. La Mairie a déjà engagé des démarches pour résoudre cette difficulté de motivation.

Un nouveau cuisinier qui vient d’être embauché et qui chapote les deux cuisines centrales (Valades et Capucins) sera formé au BIO avec le CNFPT et un+bio. Formation essentielle.

Facturation d’un repas aux parents 2.65 euros. Le multiplier par 2.5 (frais de personnels mairie, charges…)

Nathalie Le Tiec intervient sur pourquoi ce projet est primordial en rappelant ce que c’est que le bio à savoir un sytème de production agricole spécifique qui exclut l’usage d’engrais, de pesticides et d’OGM. Favorisation de l’agrosystème et de la biodiversité. Elle Rappelle aussi l’augmentation du nbre de cancers surtout chez les enfants et d’obèses liées aux pesticides.

La communauté des communes à l’intention de répondre à un appel à projet de l’agence de l’eau pour répondre à l’élimination/ la réduction des pesticides dans l’eau.

Achat de terres agricoles destinées à l’agriculture bio.30hectares achetés dont 8 sont réservés au BIO.

Demandes des agriculteurs auprès de l’interco :

Ecoulement de leur production en circuit court

Réunion le 20/05 agriculteurs/interco. Ex. de la ville d’Aubenas qui est passé à 50% de bio dans les écoles.

Mme Sanquer s’inquiète sur les produits bios qui dépérissent vite. Exemple de la salade ou l’on jette systématiquement des feuilles.

L’objectif de Mme CORTINOVIS – élue aux affaires scolaire est que d’ici 2011 il y’ai 100% des repas servis en BIO car pour l’instant la plupart des marchés alimentaires ont été passés jusqu’en 2011.

La mairie est d’ors et déjà prête à travailler avec des agriculteurs qui cultivent du BIO sur un plan à l’année

L’interco devrait recruter une personne (aide à la transformation des terres classiques en terres Bio, recensement des agriculteurs du département et faire le lien entre restauration collective et agriculteurs)

C’est au rôle des parents d’élèves d’influer dans les instances.

Prochain Conseil de la communauté des communes le 28/05. Constance et Nathalie s’y rendront.

Se procurer la gazette de la mairie de l’isle mentionne un article sur le prix du bio qui n’a pas grimpé

Constance précise que ce projet se poursuivra dans les collèges et les lycées.